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La Bourse serait-elle devenue un loisir comme les autres pour les Français ? Selon des chiffres récents, il ressort en effet que malgré la crise sanitaire, les nouveaux investisseurs sont de plus en plus nombreux sur le territoire. En 2020, 410 000 nouveaux actionnaires ont ainsi trouvé le chemin de la Bourse.
Le nombre de nouveaux actionnaires en hausse
D’après le dernier baromètre de l’Autorité des marchés financiers (AMF), le nombre de nouveaux actionnaires ne cesse d’augmenter depuis le début de l’année 2021. Au premier trimestre, ce sont ainsi près 772 000 particuliers qui ont acheté ou vendu des actions, un nombre qui se situe au plus haut niveau depuis un an.
Déjà, entre fin février et début avril 2020, 580 000 particuliers, dont 150 000 nouveaux investisseurs, avaient acheté des actions d’entreprises du SBF 120. Soit, en six semaines seulement, l’équivalent de la moitié des investisseurs sur une « année normale », avait alors déclaré l’AMF.
Il faut dire que grâce aux courtiers en ligne comme ceux répertoriés sur www.droitdunet.fr, il est devenu plutôt simple de se lancer en Bourse pour les particuliers, y compris pour les novices. L’effet des confinements successifs, mais aussi l’introduction en Bourse de la Française des jeux en automne 2019, ont également suscité un fort regain d’intérêt des Français pour la Bourse.
Près de 18 millions de transactions réalisées au premier trimestre 2021
Du côté des transactions, leur nombre a ainsi atteint un nombre record au premier trimestre 2021, soit près de 18,2 millions, selon l’Autorité des marchés financiers. Une hausse qui vient confirmer celle déjà amorcée en 2020, où plus de 60 millions de transactions avaient été enregistrées sur l’année.
« Nous ne pouvons que nous réjouir de cette évolution qui permet de créer un lien plus direct entre les Français et le développement de nos entreprises, ainsi que de mobiliser nos forces vives pour contribuer au renforcement de leurs fonds propres », a ainsi souligné, dans un communiqué, Robert Ophèle, le président de l’AMF.
Ce dernier a toutefois mis en garde les Français contre les prises de risques excessives. « Attention à ne pas céder à la magie du zéro commission qui est une illusion », a-t-il plus particulièrement indiqué. Les arnaques aux placements s’étant par ailleurs multipliées l’an dernier dans le contexte de la crise sanitaire.
Un regain d’intérêt après une longue période de désengagement des Français
Reste que ce regain d’intérêt intervient après plus de 10 ans de désengagement des particuliers pour la Bourse. Jusqu’à fin 2019, les Français se montraient ainsi généralement méfiants et frileux à l’égard de cette dernière, pour laquelle ils rechignaient à placer leurs économies, préférant par exemple se tourner vers le Livret A.
Selon un sondage baptisé « Le Rendez-vous de l’Argent » et réalisé par Odoxa-LinXea pour « Les Echos » au premier trimestre 2019, seuls 19 % des Français se disaient ainsi prêts à investir dans les actions.
Parmi les raisons de ce désengagement : la peur de perdre de l’argent figurait ainsi comme la principale explication pour 47 % des sondés, tandis qu’un Français sur dix évoquait plutôt une mauvaise expérience passée, ou le rejet moral de l’enrichissement boursier.
La FDJ à convaincu les Français d’investir en Bourse
Lors de sa privatisation en novembre 2019, la FDJ semble toutefois avoir convaincu les Français de réinvestir en Bourse. Son introduction remarquée, la plus grosse en Bourse à Paris depuis Natixis en 2006, avait ainsi connu un fort succès. Près de 500 000 particuliers ayant alors misé sur la FDJ.
Le ministre de l’Economie et des Finances avait ainsi qualifié cette réussite de « succès spectaculaire et considérable », et s’était félicité de la demande importante de la part des particuliers. Cette dernière ayant représenté plus de 1,5 milliard d’euros.
